Entreprises durables

La RSE : un atout pour le secteur du BTP

Le développement durable est un concept permettant de résoudre les nombreuses problématiques de notre temps. En effet, il cherche à apporter des solutions économiquement viables, socialement équitables et écologiquement tolérables. Les entreprises ont une grande responsabilité en matière de développement durable. Que ce soit dans le milieu du BTP, de la finance ou encore de l’industrie, elles doivent aujourd’hui intégrer ces valeurs dans leur stratégie et participer à la protection de notre planète et de notre société pour les générations actuelles et futures. Qu’est-ce que le développement durable ? Qu’appelle-t-on la RSE ? Comment et pourquoi le milieu du BTP est-il concerné ? Nous analysons l’ensemble de ces sujets dans cet article.

Par Léa Ordener / Le 12 mars 2022

La RSE

Définition de la RSE

La RSE signifie la Responsabilité Sociale et Environnementale. C’est en fait l’intégration et l’application des principes de développement durable au monde de l’entreprise, par rapport aux domaines du social, de l’économie et de l’environnement.

Qu’est-ce que le développement durable ?

Le développement durable est un concept essentiel du XXIième siècle

“Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.” extrait du rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement “Notre avenir à tous”, 1987, également appelé rapport Brundtland.

Le développement durable est apparu au début des années 1970 au sein du club de Rome et de la conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain, à Stockholm, décrivant les fondements de « l’éco-développement ». Ce précepte va se diffuser rapidement et va amener une prise de conscience collective sur le fait que la mondialisation contribue à l’épuisement des ressources naturelles, à l’amplification de la pollution, du réchauffement climatique ou encore des inégalités sociales. D’ailleurs, certains accidents industriels connus (chimique à Seveso, nucléaire à Three Mile Island, Tchernobyl ou encore Fukushima, marées noires à Portsall ou en Alaska, scandale social de Rana Plaza ou économique avec Worldcom) mettront l’accent sur l’importance du développement durable et de la responsabilité environnementale et sociale des entreprises et sensibiliseront l’opinion publique. Le développement durable naît à la suite de ces conséquences dramatiques, qu’elles soient environnementales et sociales.

Le développement durable repose sur 3 piliers :

  • l’économie : avoir une croissance économique tout en déployant des modes de production et de consommation durables ;
  • l’environnement : valoriser les ressources naturelles, préserver la biodiversité et la planète sur le long terme, réduire le réchauffement climatique et la pollution ;
  • la société : répondre aux besoins humanitaires et encourager l’équité sociale.
La transformation digitale peut aider les entreprises dans leur stratégie RSE

Le développement durable insiste sur le fait qu’un modèle de développement ne doit pas reposer uniquement sur l’économie, mais doit prendre également en compte les aspects sociaux et environnementaux. Il propose ainsi de revoir les priorités de la mondialisation. C’est un enjeu politique qui concerne l’échelle nationale comme internationale.

La RSE : les grands principes

La RSE est une discipline récente qui s’est développée à travers des questions, des expériences ou des dialogues entre les entreprises et les différents acteurs (aussi appelés les « parties prenantes »), et a entraîné l’élaboration de nombreuses normes et référentiels, telle que la célèbre norme ISO 26000.

C’est un outil d’innovation, de dialogue, d’analyse d’expériences et d’impacts qui accompagne les entreprises dans la remise en question de leurs stratégies, de leurs méthodes de développement et qui leur permet d’avoir un impact positif et durable dans leurs activités respectives et sur leurs parties prenantes. Cet impact ne se mesure plus seulement en termes de résultats financiers, mais également au niveau de la responsabilité sociale et environnementale des entreprises.

La RSE est décrite par la norme ISO 26000. Cette dernière précise trois faits : l’entreprise et la société sont interdépendantes, l’entreprise reconnaît et est responsable de tout impact social et environnemental, qu’elle commet de part ses activités, ses produits et services, et la RSE permet une nouvelle perception des stratégies et processus de l’entreprise pour pouvoir créer une valeur partagée au sein et tout autour de cette dernière.

Voici quelques exemples de domaines d’action de la RSE décrits par le MEDEF :

  • Au niveau de la performance environnementale : protection de la biodiversité, réduction des émissions de gaz à effet de serre, économie des ressources et de l’énergie, tri et valorisation des déchets, analyse du cycle de vie, question du climat (COP21 de 2015), énergies renouvelables, agriculture circulaire…

  • Au niveau de la performance sociale et sociétale : bien-être et sécurité au travail (burn-out, stress, travail à distance), égalité et diversité (question du handicap, égalité professionnelle hommes-femmes, intégration des jeunes en entreprise), formation, question de la production locale et nationale (Made In France par exemple), transformation digitale…

  • Au niveau de la performance économique et gouvernance : économie sociale et solidaire (entreprises organisées sous la forme de coopératives, mutuelles et se basant sur un système de fonctionnement solidaire et d’utilité sociale), économie collaborative (plateformes d’échanges de biens, de services ou de connaissances entre des particuliers sans chercher à en tirer profit), achats responsables, marketing responsable, reporting, éthique des affaires, engagement des parties prenantes, management responsable, supply chain (ou comment gérer ses flux d’approvisionnement en y intégrant le recyclage et l’économie circulaire), communication responsable (comment parler de ce que fait l’entreprise en matière de RSE à ses parties prenantes, dans les réseaux sociaux par exemple), obtention de labels RSE…

Les 7 questions centrales de la RSE

Infographie : les 7 lignes directrices de la RSE
Liste des 7 questions centrales autour de la RSE
Télécharger la version PDF de l’infographie Les 7 lignes directrices de la RSE.

La norme ISO 26000 couvre sept questions capitales de la RSE portant sur :

  1. La gouvernance de l’organisme : comment une organisation pense et met en place ses valeurs, sa stratégie et ses objectifs et comment elle y intègre des principes de la RSE comme la transparence, les parties prenantes, l’obligation de rendre compte, etc.

  2. Les droits de l’homme : le respect de ces droits (droits civils, politiques et économiques), l’identification et la prévention des risques, la gestion des conflits, etc.

  3. Les pratiques du travail : concerne par exemple le recrutement, la promotion des travailleurs, les conditions de travail, la santé et la sécurité au travail, etc.

  4. La responsabilité environnementale : entreprendre des démarches pour lutter contre des problèmes environnementaux (pollution, dérèglement climatique, destruction des habitats naturels, diminution de la biodiversité,…).

  5. Les bonnes pratiques dans les affaires : décrit la manière dont une entreprise entretient et utilise sa relation avec d’autres organismes (lutte contre la corruption, concurrence déloyale, respect des droits de propriété intellectuelle,…).

  6. Les questions relatives aux consommateurs : elles concernent le respect de la vie privée, la sécurité et la santé, l’accès aux services et aux produits essentiels, etc.

  7. L’engagement sociétal : l’implication et le développement de la communauté, la prise en compte des contextes locaux, l’aide au développement du territoire, la création d’emplois, l’accès à la technologie, etc.

La notion de valeur partagée

C’est le cœur, la base même de la RSE d’une entreprise. Cette valeur, à la fois économique, sociale et environnementale est intégrée dans la stratégie, les ressources et les compétences d’une entreprise et partagée au sein de cette dernière et pour ses parties prenantes. La RSE devient ainsi une stratégie de création de valeur qui peut vite être considérée comme un facteur de compétitivité.

Différents niveaux de maturité de la RSE

Toutes les entreprises ne sont pas au même stade en matière de RSE. Il existe en effet différents degrés de maturité, qui dépendent de l’intégration de la RSE dans la stratégie des entreprises mais également par rapport à son écosystème (parties prenantes, chaîne de valeur) et de leur manière de communiquer en toute transparence là-dessus.

Les parties prenantes

L'intégration des parties prenantes est indispensable au sein d'une stratégie RSE

Les parties prenantes sont définies comme “Tout groupe ou individu qui peut affecter ou être affecté par les activités de l’entreprise.” d’après R.Freeman, Strategic Management : A Stakeholder Approach.

Ces parties prenantes, qui peuvent être aussi bien des investisseurs, des salariés, des clients, des fournisseurs, sous-traitants ou encore des associations, ONG, médias, syndicats ou communautés locales ont un rôle très important à jouer par rapport aux entreprises. En effet, elles peuvent influencer en bien ou en mal la réputation, l’acceptabilité ou la visibilité d’un organisme. Engager ses parties prenantes dans sa stratégie RSE est ainsi primordial si une entreprise veut pouvoir évoluer et anticiper, dans un monde où les changements culturels, juridiques, économiques, sociaux et environnementaux sont très rapides. Il faut donc écouter et faire confiance à ces parties prenantes, en les identifiant clairement à l’aide de cartographies puis en les classant par ordre d’importance et en identifiant leurs besoins afin de répondre au mieux à leurs attentes et leur degré d’engagement.

L’engagement des parties prenantes est un concept valorisé et encouragé par la loi et les standards (loi Grenelle-II, norme ISO 26000, norme ISO 24000, norme AA1000, etc.).

Une organisation pour la démarche RSE

Avec l’avènement de la RSE au sein des entreprises, de nouveaux postes ont vu le jour tels que le poste de directeur développement durable, intégré au sein d’une direction développement durable, le chief sustainability officer (CSO), intégrant le développement durable et la RSE au sein de la stratégie d’un groupe ou encore le comité de pilotage RSE, mettant en place la stratégie et assurant le reporting des progrès réalisés.

Les normes RSE

À quoi servent-elles ?

Elles permettent de fournir des connaissances et des outils concrets dans un langage international par rapport aux trois concepts du développement durable (environnement, économie et social) et à l’ensemble des acteurs de la société. Il n’est pas obligatoire d’appliquer ces normes, mais cela atteste d’un certain niveau de qualité si l’on décide de le faire.

ISO signifie International Organization for Standardization ou Organisation Internationale de Normalisation.

Quelles sont les principales normes / lois / référentiels RSE ?

Il existe de nombreuses lois et normes RSE

Nous citerons ici certaines normes et outils RSE parmi l’intégralité de ceux existants.

NB : il existe plus de 21700 normes dans la collection ISO !

  • La norme ISO 26000 de novembre 2010, est la norme internationale de la RSE. C’est sur cette norme que les entreprises peuvent s’appuyer afin d’engager une démarche RSE et de rendre compte des impacts de leurs activités. Néanmoins il est conseillé de compléter ses connaissances grâce aux autres outils et normes existantes.
  • Le référentiel de management OHSAS 18801, révisé en 2007 : c’est le référentiel du management de la santé et de la sécurité au travail qui aide les entreprises à mieux gérer les risques. Il est construit selon la même structure que la norme ISO 14001.
  • La loi PACTE (Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) du 22 mai 2019 : cette loi concerne toutes les entreprises françaises qui doivent désormais prendre en compte les enjeux environnementaux et sociaux au sein de leur activité.
  • Le Global Compact du 26 juillet 2000 : c’est un cadre d’engagement volontaire qui se base sur 10 principes à respecter autour de 4 thématiques : les droits de l’homme, les normes internationales du travail, l’environnement et la lutte contre la corruption.
  • Les principes directeurs des Nations unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme de 2011, établissant la responsabilité des entreprises face aux droits de l’homme.
  • Les conventions fondamentales de l’organisation internationale du travail (OIT) de 1998, s’appliquant aux membres de l’OIT prônent différentes formes de liberté au travail comme l’abolition du travail des enfants, l’élimination de la discrimination en termes d’emploi et de profession ou encore l’élimination du travail forcé ou obligatoire.
  • L’article 225 de la loi Grenelle-II (12 juillet 2010 et son décret d’application le 24 avril 2012) exigeant la transparence des entreprises sur les conséquences sociales et environnementales de leur activité et la publication dans leur rapport annuel d’activité.
  • Les lignes directrices de la Global Reporting Initiative de 1997, créées par la CERES (Coalition for Environmentally Responsible Economies) décrivant les démarches à suivre pour l’élaboration des rapports sur le développement durable à l’échelle mondiale.
  • Les normes ISO 14000 : cette famille de normes se consacre au management environnemental. La plus connue, la norme 14001, parue en 2004, est une référence pour les entreprises souhaitant s’engager pour la protection de l’environnement.
  • La SA 8000 (Social Accountability ou Responsabilité Sociale) datant de 1998, est une norme internationale traitant des exigences relatives au lieu de travail (droit des travailleurs, conditions de travail décentes).
  • Les principes AccountAbility AA1000 de 1999 encadrent les organisations dans l’élaboration de leur approche responsable du développement durable et sur l’implication des parties prenantes.

La RSE : une avancée face aux enjeux de la filière BTP

Le secteur du BTP est également concerné par la RSE

Les entreprises des secteurs du bâtiment et des travaux publics sont des acteurs fondamentaux de la mondialisation. Malgré cela, le secteur de la construction est également le plus important consommateur d’énergie dans le monde et produit beaucoup de déchets.

Quelques chiffres en termes d’impact environnemental des activités liées à la construction :

→ Dans le monde :

La production des matériaux utilisés pour la construction ou le transport de ces derniers sont très polluants :

  • consommation énergétique en 2017 : consomme 36% de l’énergie finale.
  • émissions de gaz à effet de serre en 2017 : 39% des émissions totales de CO2.
Graphique représentant la répartition de la consommation énergétique dans le monde en 2017
Répartition de la consommation énergétique dans le monde en 2017
Graphique représentant la répartition des émissions de gaz à effet de serre dans le monde en 2017
Répartition des émissions de GES dans le monde en 2017

Source : 2018 Global Status Report de l’International Energy Agency

→ En France :

  • production de déchets : 227,5 millions de tonnes de déchets en 2014, soit 75% des déchets produits en France.
  • consommation énergétique : 45% de la consommation énergétique en France en 2018.
  • émissions de gaz à effet de serre : 27% des émissions de CO2 en 2018.
  • pollution sonore : les expositions de longue durée (plus de 20h/semaine) à des niveaux élevés (plus de 85 dB(A)), concernent 10,5% des salariés du secteur de la construction de part le bruit des machines, des voix ou des outils.

Source : Ministère de la Transition écologique et solidaire.

Graphique représentant la répartition de la production de déchets en France en 2014
Répartition de la production de déchets en France en 2014

Le Grenelle de l’environnement avait par ailleurs fixé des objectifs en 2007 pour le secteur afin de limiter l’impact environnemental. Ces objectifs sont axés autour de l’énergie dans la construction (construction de logements neufs, rénovation énergétique des anciens bâtiments, construction de bâtiments à très haute performance énergétique, mise en place de programmes en faveur des énergies renouvelables, etc.), de l’aménagement d’écoquartiers, de la dynamisation de la filière bois (utilisation du bois certifié, traçabilité du bois) et la réorganisation de l’ingénierie (intégration des coûts carbone dans les décisions, reconnaissance des partenaires environnementaux, etc.).

Immeuble bâti avec des matériaux biosourcés et intégrant des jardins suspendus

Le secteur a encore beaucoup de progrès à faire, mais doit être également vigilant au niveau social et économique : il y a en effet beaucoup de risques liés aux conditions de travail et de sécurité. Par ailleurs, les entreprises du BTP ont un rôle important dans le dialogue avec les parties prenantes et ainsi dans le développement des territoires et de l’économie locale.

De ce fait, les entreprises du BTP ne peuvent plus rester indifférentes face aux problèmes environnementaux, économiques et sociaux. D’autant plus avec les réglementations qui gagnent en exigence, avec toujours plus d’attentes de la part des décideurs et des aspirations de la société. La mise en place d’une démarche RSE est ainsi un premier pas vers une intégration du développement durable.

Si la RSE est une démarche volontaire, elle est pour certains secteurs comme le BTP, une démarche indispensable. En anticipant les impacts causés par leur activité et en adoptant une pratique responsable, la RSE peut aider les acteurs de la construction à intégrer le développement durable à leur stratégie en s’adaptant aux caractéristiques socio-économiques, géographiques, aux parties prenantes et aux objectifs de l’entreprise. De plus, il y a un gain économique important qui permet aux industriels d’augmenter leurs marges et le client final de réduire ses consommations d’énergie.

Comment développer une stratégie RSE efficace pour l’industrie du bâtiment ?

Il faut tout d’abord déterminer des types d’action sur lesquels on peut se baser : comme vu précédemment le bâtiment répond aux trois piliers du développement durable et peut par conséquent développer ces trois aspects. Des exemples de sujets d’actions :

  • la question du bien-être au travail
  • la question du management (donner plus d’espaces et de liberté aux employés, management participatif)
  • la question de la diversité et de l’inclusion
  • la question de l’égalité homme-femme
  • les questions écologiques (éco-construction, recyclage, meilleur isolement pour réduire les Gaz à effet de serre)
  • la question des nouvelles technologies peut être également une démarche RSE
  • les aspects sociaux-économiques

Il existe de nombreux axes qui peuvent être ciblés en pensant à la fois aux actions internes et externes.

Quelques illustrations d’actions en faveur du développement durable sur un chantier :

  • Mettre en place le tri des déchets
  • Limiter sa consommation en énergie
  • Limiter sa consommation en matières premières
  • Respecter les règles d’hygiène et de sécurité
  • S’assurer que chaque salarié est bien formé et connaît les mesures de sécurité
  • Faire attention à son environnement
  • Travailler avec des fournisseurs et des acteurs locaux
  • Participer au développement du territoire
  • Définir des valeurs sociales et environnementales pour son entreprise et les respecter à tous les niveaux
  • Impliquer ses salariés dans les prises de décisions
  • Être présent pour ses salariés
  • Mettre en place une gestion plus responsable de la chaîne d’approvisionnement (fournisseurs, sous-traitants, partenaires)
  • Utiliser des outils digitaux : grâce au BIM (permettant de modéliser un projet dans son ensemble à l’aide d’une maquette numérique en 3D), on peut désormais calculer en amont l’impact environnemental et les performances d’un chantier. De plus, grâce à la “BIM exploitation”, on peut également suivre les performances d’une construction sur le long terme, grâce à une collecte et un partage de données en temps réel, permettant de cartographier ainsi les défauts et de les rectifier rapidement.
  • Utiliser des biomatériaux, moins polluants, comme des briques recyclables, du ciment enrichi avec du verre recyclé, du plâtre antipollution ou encore des matériaux plus traditionnels comme le bois, le chanvre ou le lin.
La démarche RSE est-elle un investissement trop important pour les entreprises ? Non ! Les budgets investis lors de la mise en place d’une stratégie RSE sont vite rentabilisés grâce aux bénéfices acquis avec la réduction de la consommation en énergie et en eau, la réduction des déchets, l’amélioration de la productivité, etc. La RSE est donc un investissement durable permettant de valoriser l’entreprise.

Mettre en place sa stratégie RSE

Cette mise en place se fait en 5 étapes :

  1. Un diagnostic des différentes actions à mener ;
  2. La définition d’un plan d’action en concertation avec l’ensemble des acteurs ;
  3. Le déploiement de la stratégie ;
  4. L’analyse des effets de la stratégie ;
  5. La communication sur les actions menées et les résultats obtenus.

Il est conseillé d’avoir une vision 360° : prendre en compte l’ensemble des actions internes et externes à l’entreprise, engager ses employés dans sa stratégie pour qu’ils valorisent les actions et pour renforcer leur bien-être, adopter une communication multicanale (réseaux sociaux, site internet, blog, relation presse, événementiel,…) pour promouvoir l’image de marque et diffuser les valeurs afin d’engager les différentes parties prenantes, etc.

Les normes et labels du bâtiment

Ils sont de plus en plus nombreux et concernent exclusivement le secteur du BTP, afin de faire prendre conscience aux entreprises de leurs impacts sur l’environnement notamment, de leur permettre d’anticiper la réglementation et afin de les impliquer et de les accompagner dans une démarche de développement durable. De plus, une labellisation ou le respect de normes permet d’accéder plus facilement à des financements, les entreprises étant valorisées aux yeux des financeurs.

  • Le Décret Tertiaire : entré en vigueur en octobre 2019, il vient compléter la loi ELAN (Evolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique) de 2018 sur les objectifs de réduction de la consommation énergétique des bâtiments, qui sont fixés par décennie. Ainsi il est attendu pour 2030, une réduction de 40% de la consommation énergétique du secteur.
  • Le label HQE (Concept de Haute Qualité Environnementale) : il s’agit d’une certification attestant que des habitations ont un impact environnemental réduit. Il vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre, en effectuant des travaux de construction et de rénovation de logements de manière plus écologique.
  • Le label BBC (Bâtiment Basse Consommation) : il consiste à atteindre des objectifs de réduction de la consommation énergétique lors de travaux de rénovation. Il est proposé aux entreprises comme aux particuliers.
  • Le label RSE SCOP BTP : Il est exclusivement réservé aux SCOP BTP. Il s’appuie sur le modèle d’évaluation AFAQ 26000 (modèles d’évaluation de la RSE conçu par Afnor Certification) et donc sur la norme ISO 26000. Ce label vise à sensibiliser le secteur de la construction publique sur des sujets de développement durable. La labellisation s’effectue en quatre étapes : sensibilisation, autoévaluation, évaluation AFAQ 26000 et labellisation.

Qu’est-ce que la SCOP BTP ?

Les SCOP (Sociétés Coopératives et Participatives) sont des entreprises où les salariés partagent équitablement la direction, les risques, l’information et les profits. Les décisions stratégiques sont votées en assemblée générale, avec un principe qu’une personne détient une voix, et les bénéfices sont répartis entre une part entreprise qui sera conservée, une part travail qui revient aux salariés et une part capital qui sont des bénéfices versés aux salariés. Les SCOP BTP sont donc représentatives du secteur du BTP.

  • Le label RSE TP de la FNTP : la FNTP (Fédération Nationale des Travaux Publics) a lancé un label, début 2021, pour reconnaître les démarches environnementales et sociétales de tout type d’entreprise du secteur, pour aider à se positionner et à aller plus loin.

La FNTP travaille depuis des années sur la RSE. Elle a fondé des clubs RSE dans certaines régions et mis au point des stages, des interventions et des diagnostics avec l’Afnor. Mais il manquait un référentiel sur ce sujet pour mettre en avant les démarches effectuées par les entreprises. Le référentiel correspond à la norme ISO 26000 mais avec une orientation TP.

Les avantages de la RSE dans le bâtiment

L’implication d’un organisme dans une démarche RSE permet :

  • D’avoir des opportunités de financement et de réduire ses coûts (économies d’énergie) ;
  • D’accroître le bien-être de ses employés au travail ;
  • D’améliorer l’image de son entreprise : renvoyer une image d’entreprise responsable et moderne permet une certaine valorisation et réputation auprès des clients et de l’ensemble des parties prenantes ;
  • D’évoluer : les entreprises ont besoin de se renouveler et de s’adapter aux différents changements de la société.

Aujourd’hui, que ce soit dans la filière du BTP ou dans un autre secteur, il est ainsi difficile d’ignorer la démarche RSE bien ancrée dans la société.

La transformation digitale peut faciliter cette démarche. En effet, avec une solution comme Concrete Dispatch™ par exemple, vous contrôlerez vos bétonnages plus aisément, ce qui réduira le stress et les dépenses d’énergie inutiles. Notre outil Staff Dispatch permet également de traiter la gestion administrative de votre personnel de chantier en toute simplicité et dans le respect des réglementations.

Pour en savoir plus sur les logiciels de gestion du béton, consultez l’article Gestion du béton : les atouts des solutions numériques “Article sur les problématiques actuelles de la gestion du béton et l’avantage d’utiliser des solutions numériques”).

La transformation digitale peut aider les entreprises dans leur stratégie RSE
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