HSE

HSE : Hygiène, sécurité, environnement sur les chantiers de BTP

Le système de management HSE (Hygiène Sécurité Environnement) permet aux entreprises de prévenir des accidents du travail. Dans le secteur du BTP, les risques professionnels sont très nombreux, c’est pourquoi il est d’autant plus important de savoir les identifier, et de les contrôler grâce à une stratégie et des objectifs adaptés.

Par Léa Ordener / Le 25 mai 2022

Qu’est-ce que l’Hygiène Sécurité Environnement (HSE) ?

L’Hygiène-Sécurité-Environnement (HSE) est un concept permettant aux entreprises de maîtriser les risques concernant l’hygiène, la santé, la sécurité et l’environnement dans un milieu professionnel, et notamment sur un chantier de construction. Le but est ainsi d’appréhender et de réduire les différents accidents et de favoriser le bien-être au travail.

L’HSE peut aussi être appelé “Qualité, hygiène, sécurité, environnement” (QHSE), “Hygiène, santé, sécurité, environnement” (HSSE ou H2SE), “Qualité, sécurité, environnement” (QSE) ou bien encore “Qualité, santé, sécurité, environnement” (QSSE ou Q2SE). L’ensemble de ces processus s’intègre plus globalement dans une démarche de Responsabilité Sociétale et Environnementale (RSE).

Le protocole HSE est régi par deux normes internationales :

  • Pour le management de la santé et la sécurité, il s’agit de la norme ISO 45001.
  • Pour le management de l’environnement, c’est la norme ISO 14001 qui est désignée comme texte de référence.

Le protocole HSE repose sur la méthode PDCA (Plan Do Check Act) ou Roue de Deming, c’est-à-dire :

  • Planifier les actions pour atteindre des objectifs par rapport aux problématiques d’une entreprise et pour maîtriser les risques ;
  • Réaliser le plan d’action de l’étape précédente ;
  • Surveiller les différentes opérations et évaluer les résultats obtenus ;
  • Améliorer les actions existantes et déterminer de nouvelles stratégies en fonction des analyses.

La sécurité sur les chantiers de BTP

La sécurité sur un chantier est l’aspect le plus important. Nous avons ainsi dédié un article entier au sujet de la prévention des risques sur les chantiers.

Mais finalement, quels sont les différents types risques liés à la sécurité du personnel de chantier ?

  • Les risques liés aux chutes : des chutes de hauteur pouvant provenir d’un toit, d’un mur, d’une échelle ou encore d’un échafaudage.
  • Les risques liés à l’électricité : non-respect des distances de sécurité entre les lignes aériennes et enterrées, salariés non habilités à travailler sur des lignes électriques enterrées, vérification de l’installation électrique mal effectuée, matériel électroportatif ancien…
  • Les risques liés à la circulation : mauvaises signalisations de chantier, matériel défectueux et sans dispositif de sécurité (cabine de protection contre l’écrasement, avertisseur sonore), personnel non titulaire d’un CACES (Certificat d’Aptitude à la Conduite d’Engins en Sécurité).
  • Les risques liés à la manutention : matériel de levage inadapté (grue, monte-matériaux, transpalettes,…), manutention manuelle très présente, personnel peu formé…
  • Les risques liés aux instabilités : éboulements, renversement de matériels ou d’éléments de construction, chutes d’objet,…

Pour bien prévenir ces risques, il est important de mettre l’accent sur l’organisation de la sécurité d’un chantier, c’est-à-dire :

  • prendre connaissance des plans particuliers de sécurité et de protection de la santé (PPSPS) ;
  • effectuer consciencieusement la phase de préparation de chantier ;
  • vérifier si les salariés ont bien réalisé leur visite médicale du travail ;
  • contrôler l’organisation de secours (sauveteurs secouristes du travail, plan des secours, armoire à pharmacie, numéros des secours,…) ;
  • gérer la sécurité sur les chantiers (personnel sensibilisé, PPSPS consultable sur le chantier,…)
  • analyser l’état du matériel et des engins de chantier.

Il est également important de rappeler aux intervenants de chantier qu’il est obligatoire de porter les équipements de protection individuelle (EPI) adaptés aux risques encourus sur le chantier, et qu’ils soient correctement utilisés : casque, lunettes, protections auditives, vêtements de travail et de protection spécifique, gants,…

L’hygiène sur les chantiers

Une bonne hygiène et propreté sur les chantiers est importante, car elle est synonyme d’une bonne qualité de vie des employés, mais elle renvoie également une bonne image de l’entreprise.

Sur les chantiers, elle concerne l’entretien des différentes installations telles que la base de vie, mais également la mise en place d’équipements tels que des points d’eau pour que le personnel puisse appliquer les bonnes mesures d’hygiène.

Les différentes règles énoncées ci-dessous sont rappelées dans l’article R4228 du Code du travail.

Les salariés doivent ainsi disposer sur leur lieu de travail :

  • de W.C : autonomes ou non, ils sont équipés de chasse d’eau, de papier hygiénique et de robinets d’eau. Ils doivent être aérés et nettoyés régulièrement et séparés des autres bâtiments.
  • de vestiaires collectifs : ces derniers sont composés de sièges, d’armoires, de lumières et sont aérés et nettoyés régulièrement. Ils sont chauffés en hiver.
  • de lavabos avec eau potable : nettoyés tous les jours, avec, à disposition, du savon et des moyens de séchage. Des points d’eau sont également mis à disposition des salariés pour qu’ils puissent se rafraîchir.
  • de douches : elles doivent être maintenues propres et sont présentes dans les vestiaires par exemple lorsque les travaux sont salissants ou insalubres.
  • d’un réfectoire : il est pourvu de sièges et de tables, d’un robinet d’eau potable et d’appareils pour chauffer et conserver la nourriture si les ouvriers souhaitent se restaurer sur le chantier. Le ménage y est fait quotidiennement et il est chauffé en hiver.
  • d’un local de repos : il n’est pas obligatoire. L’emplacement de restauration peut être substitué en salle de repos.
Sur de petits chantiers ne durant que quelques mois, des véhicules peuvent être installés en remplacement d’équipements fixes cités ci-dessus.

Les différents intervenants du chantier ont aussi leur responsabilité quant à la bonne hygiène de vie sur leur lieu de travail.

Par exemple, ils ont pour obligation de laisser un endroit propre après leur passage.

D’autre part, des règles d’hygiène sont préconisées, telles que le lavage des mains ou des vêtements de travail, pour la propreté et le bien-être de l’ensemble des employés.

Les mesures environnementales sur un chantier de construction

L’aspect environnemental sur un chantier est également non négligeable. Il s’agit dans un premier temps des risques liés à l’environnement du lieu de travail :

  • les risques d’incendie ;
  • les risques d’explosion ;
  • les risques d’asphyxie ;
  • les risques de noyade.

L’environnement concerne aussi les risques liés sa dégradation. En effet, il existe un impact environnemental conséquent lié aux travaux de chantier.

La dégradation de l’environnement sur un chantier est de plusieurs ordres :

  • la consommation d’énergie (transports, engins de chantiers, électricité…) ;
  • la production de déchets et de déblais ;
  • l’usage de l’eau, la pollution de l’eau et l’impact sur les sols ;
  • l’émission de polluants dans l’air (poussières, particules fines…) ;
  • les nuisances sonores ;
  • la réduction de la biodiversité (faune et flore).

Il n’existe pas de loi environnementale propre au chantier. Cependant, la gestion durable reste une préoccupation commune et beaucoup d’entreprises en sont conscientes et agissent en conséquence.

Les entreprises de construction peuvent ainsi mettre en place une charte chantier vert ou charte environnementale garantissant que leurs chantiers sont respectueux de l’environnement, en limitant au maximum les différentes nuisances qu’ils peuvent engendrer. Un responsable chantier vert est ainsi désigné et rédige un Plan de prévention Environnementale du chantier (PPEC) afin d’organiser les actions pour limiter l’impact environnemental.

Certains chantiers peuvent être des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), c’est-à-dire qu’ils créent davantage de pollutions ou de nuisances pour l’environnement, mais aussi pour la santé des riverains, qu’un chantier habituel. Ces chantiers doivent respecter des prescriptions selon le danger qu’ils représentent. Il existe trois régimes selon l’importance des risques des ICPE : l’autorisation, l’enregistrement et la déclaration.

Quelles sont les actions environnementales menées ?

Une entreprise du BTP peut principalement agir sur la gestion des déchets de chantier. Le secteur de la construction émet chaque année énormément de déchets inertes, c’est donc un levier important à activer. Il existe de nombreuses manières de traiter les déchets inertes (gravats, bétons, tuiles, briques…) : réemploi (de déblais par exemple), recyclage et valorisation (granulats…), élimination (déchets envoyés dans des installations de stockage de déchets inertes (ISDI)).

Nous approfondissons dans un autre article de blog le sujet du recyclage du béton.

Les entreprises doivent tout de même se plier à certaines obligations concernant la gestion des déchets, telles que la valorisation énergétique des emballages (palettes, fûts…), l’élimination des déchets dangereux (amiante,…) ou encore le transport des déchets réglementé (autorisation préfectorale requise pour un transport de plus 500 kg de déchets non dangereux et plus de 100 kg de déchets dangereux).

Les conditions de traitement des déchets sont réglementées par l’article L541-1 du Code de l’environnement.

Concernant les autres leviers, une entreprise pourra agir à son échelle en :

  • choisissant d’utiliser des outils basse consommation, n’utilisant pas d’énergies fossiles ;
  • privilégiant un accès au chantier par les transports en commun et en optimisant les différents transports de matériaux ;
  • préservant la biodiversité : en réalisant des études de la faune et de la flore avant la réalisation du chantier ou en faisant intervenir des spécialistes (écologues…) pendant les travaux ;
  • adaptant les pratiques sur le chantier (matériel, fréquence, horaires…) afin de réduire le bruit et la pollution de l’air ;
  • anticipant les risques de pollution (fuite de produits dangereux comme les hydrocarbures).

Le digital pour limiter les risques professionnels

Aujourd’hui, on peut s’appuyer sur des solutions numériques afin d’exploiter les données liées à la sécurité des chantiers plus rapidement.

Staff Dispatch est une application qui permet de réaliser plus efficacement votre suivi sécurité sur chantier, grâce à ses nombreuses fonctionnalités :

  • Gestion de l’ensemble des compétences du personnel : CACES, habilitations, autorisations de conduite, formations, 1/4h sécurité ;
  • Réalisation de fiches de quarts d’heure sécurité numériques sur tous les sujets hygiène, sécurité, santé et environnement ;
  • Notifications lors de l’expiration des formations et des habilitations ;
  • Création de formulaires-sur-mesure pour les accueils sécurité digitaux.

Contactez-nous pour plus d’informations !

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