Contrôle

Sécurité : le contrôle d'accès sur les chantiers de BTP

Le secteur de la construction présente encore beaucoup d’accidents du travail, et cela est dû notamment au fait que de nombreuses entreprises sont amenées à travailler en même temps sur les chantiers. La co-activité des entreprises doit ainsi être sécurisée, et ce dès l’entrée sur le lieu de travail grâce aux contrôles d’accès. L’identification des intervenants circulant sur le chantier à l’aide de badges permet de réduire les risques et d’améliorer les conditions de travail sur le chantier.

Par Léa Ordener / Le 10 juin 2022

En quoi consiste le contrôle d’accès au chantier ?

Le chantier de construction est un lieu de travail pouvant réunir beaucoup d’entreprises, notamment des sous-traitants. Selon la taille du chantier, de nombreux salariés, intérimaires ou prestataires sont amenés à y circuler quotidiennement. Il n’est pas toujours simple de s’y retrouver et c’est d’ailleurs pour cela que les entreprises doivent tenir à jour régulièrement un registre du personnel afin de dresser la liste de toutes les personnes travaillant sur le chantier.

Le contrôle d’accès au chantier est un processus qui permet d’identifier les différents intervenants et de vérifier qu’ils sont bien autorisés à entrer sur le chantier de construction. En France, il n’est pas obligatoire, mais est fortement conseillé pour limiter les aléas et faciliter les conditions de travail.

Pourquoi contrôler l’accès au chantier ?

Le contrôle d’accès permet de renforcer la sécurité sur un chantier. En effet, le chantier est une zone dangereuse où circulent de nombreux engins et où il est facile de se blesser. Les risques et les accidents sont donc démultipliés, plus le chantier est important. Limiter la circulation du personnel sur le chantier est ainsi une solution efficace pour améliorer les conditions de travail des employés. Il est d’ailleurs strictement interdit au public de pénétrer sur un chantier. Des signalisations et des balisages sont mis en place afin de le rappeler.

Par ailleurs, cela permet d’inspecter l’identité des différents intervenants, afin de lutter contre le travail illégal, mais aussi pour vérifier que chacun respecte bien ses horaires de travail.

Enfin, cela permet d’éviter les vols, ainsi que le vandalisme. Le contrôle d’accès au chantier est une solution de sécurité complémentaire à la délimitation de la zone de travaux par une clôture. Il s’effectue ainsi au niveau de toutes les voies d’entrée du chantier.

Selon le Code du travail, c’est l’entreprise principale qui est chargée de mettre en place les limitations d’accès au chantier ainsi que les contrôles d’accès. Le coordonnateur sécurité et santé (SPS), quant à lui, a pour mission de s’assurer que le chantier est “clos et indépendant”. En effet, le cadre réglementaire de la coordination SPS s’applique aux chantiers clos et indépendant de bâtiment et de génie civil où plusieurs entreprises, travailleurs indépendants ou sous-traitants travaillent ensemble.

Le badge pour contrôler les accès au chantier

Aujourd’hui, les contrôles d’accès au chantier consistent à contrôler l’identité des employés grâce à un badge, sur lequel on retrouve les informations suivantes :

  • le nom ;
  • le prénom ;
  • la date de naissance ;
  • le nom de l’employeur ;
  • une photographie ;

Et parfois, des informations complémentaires :

  • la profession ;
  • la qualification ;
  • les dates d’intervention ;
  • les dates de validité de l’aptitude médicale ;
  • les dates de validité de la formation à la sécurité ;
  • les renseignements sur l’entreprise employeur (entreprise principale, co-traitante ou sous-traitante, n° de marché, coordonnées des partenaires contractuels) ;
  • le numéro de badge pour l’identification électronique pour entrer et sortir du chantier ;
  • le code couleur qui indique le type d’accès (normal, prioritaire ou visiteur) ;
  • les informations de sécurité (numéros de téléphone à contacter en cas d’urgence) ;
  • les entrées et sorties de chaque intervenant qui sont enregistrées électroniquement, permettant une traçabilité.

Les badges d’accès sont généralement des badges dits RFID (Radio Frequency Identification), c’est-à-dire qu’ils mémorisent les données enregistrées et peuvent les transmettre à distance. Ces badges permettent également une lecture rapide des données pour identifier facilement les usagers.

Chaque intervenant sur le chantier se voit remettre un badge une fois que le contrôle du respect de la procédure d’attribution des badges a été effectué et sous présentation de justificatifs (carte d’identité, accords spécifiques…). Une fois le badge remis, il doit être porté en permanence lors de la circulation sur le chantier. Ce badge a en général une validité d’un an.

Ce badge, qui n’est pas obligatoire en France, permet aux employeurs, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre, au-delà du contrôle et de l’identification des personnes et des entreprises accédant au chantier, de vérifier la validité des visites médicales ainsi que des formations sécurité de chaque travailleur.

Le contrôle des badges impose la mise en place de structures à l’entrée et à la sortie du chantier :

  • Pour les piétons, il s’agit souvent de tourniquets, commandés par un système d’identification des individus. Ils permettent de ne faire entrer qu’une personne à la fois sur le chantier pour des raisons de sécurité.
  • Pour les véhicules, l’accès se fait au niveau de barrières levantes motorisées qui donnent accès au chauffeur après l’identification de son badge.

Pour renforcer la sécurité, certains chantiers mettent en place de la télésurveillance.

Dans le cas de visites de chantier, le visiteur se voit remettre un badge après remise de sa carte d’identité à l’accueil du chantier. L’entreprise autorisant les visites a au préalable signalé l’arrivée de nouveaux intervenants ou de visiteurs afin qu’ils puissent passer normalement le contrôle administratif.

La Carte d’identification professionnelle du BTP ou “Carte BTP”

Outre le badge, chaque salarié effectuant des travaux de BTP doit posséder et présenter à l’entreprise employeur une carte d’identification professionnelle du BTP, délivrée par la Caisse Congés Intempéries BTP (selon l’article R.8291-2 du Code du travail). Communément appelée Carte BTP, cette carte concerne tous les employés du BTP, y compris les intérimaires.

C’est la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques du 6 août 2015 concernant le travail illégal qui a instauré la carte BTP afin de lutter contre le travail illégal et la concurrence sociale déloyale.

Cette carte est comme une carte d’identité et sert au service de contrôle de l’État Français. Elle est constituée d’une photo du salarié, d’un QR-Code regroupant tous les renseignements sur le salarié et son employeur et de dispositifs pour rendre la carte infalsifiable.

Lors d’un contrôle, les salariés doivent présenter la carte BTP. Le contrôleur scanne alors le QR-Code pour connaître la situation du travailleur. En cas d’irrégularité, les entreprises payent 2000€ par salarié et par infraction et 4000€ en cas de récidive.

Digitaliser la gestion des badges et des accès au chantier

Sur un chantier de grande ampleur, il n’est ainsi pas toujours facile de s’y retrouver et de contrôler toutes les entreprises et les employés qui y circulent.

Staff Dispatch est la solution qui facilite le suivi logistique de votre personnel.

Depuis la plateforme web ou l’application, vous gérez simplement les accès au chantier de chaque salarié et les demandes de badges sont automatisées pour tous vos sous-traitants. En complément du badge, les employés sont identifiés par des QR Codes. En les scannant à l’aide d’une application mobile dédiée, vous visualisez où que vous soyez les droits d’accès du salarié et ses dates prévisionnelles d’intervention sur le chantier.

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